Célestine, héroïne de ma première histoire, qui es-tu?

Célestine, tu es née en 2011 dans la roseraie d'un parc, sur le calepin que je tenais contre moi. Cela fait cinq ans déjà.

Je t'ai cependant donné un autre âge, plus avancé. Celui d'une femme née en 1926, dans cette période où chacun voulait s'amuser, pour revivre et oublier les atrocités d'une guerre infernale.

Je t'ai baptisée d'un nom trouvé au cœur de ma Bretagne, d'un prénom léger comme le tintement d'une fée.

Je mentirais en disant que tu es le pur fruit de mon imagination. Car derrière toi se cache une silhouette qui a bel et bien existé. Celle de ma grand-mère Odile. Odile, jeune femme qui a traversé la guerre, comme tant d'autres, avec ses doutes, ses peurs et surtout ses rêves.

A travers toi, Célestine, j'ai voulu imaginer ce qu'une fille de sa génération, dans un village comme le sien, avait pu ressentir, vivre dans une période aussi trouble et souffrir dans celle qui a suivi.

Ma grand-mère est partie, sans avoir beaucoup parlé de ces années sombres. Nous ne saurons rien de ce qu'elle a traversé.

Je n'ai donc fait que te dessiner une vie en tout point fictive.

Célestine, fille de la mer, amoureuse de la liberté, tu es celle qui m'a permise de lui rendre cet hommage, de lui dire combien certains autrefois l'ont sévèrement jugé et combien elle a eu raison de rêver, jusqu'au crépuscule sa vie tourmentée. Tu es celle qui me permet de lui faire un dernier signe de la main...