Et si le mot "écrire" rimait avec "plaisir"?
- Claire.B
- 27 juin 2016
- 2 min de lecture
Ecrire...Pour tous, ce mot a commencé dans notre vie par une nécessité et une corvée. La nécessité de l'apprentissage et de la communication. La corvée des exercices en classe, des devoirs à faire à la maison. Du début de l'école primaire jusqu'aux études, ce verbe ne nous a pas lâché. Vingt ans de notre vie, ou presque, il a été associé à ces notions basiques et pourtant primordiales où le plaisir ne peut que difficilement prendre place.
Oui, l'écriture est avant tout un moyen pour échanger qui, associée à sa sœur jumelle, la lecture, forme la clé première de la compréhension du monde qui nous entoure.
Oui son apprentissage est long. Sa calligraphie d'abord (ma main gauche en témoigne et se souvient des nombreuses lignes qu'elle dut tracer pour arriver à écrire droit) et sa grammaire ensuite. Chaque langue a la sienne. Mais le français, idiome de Molière, est maitre en règles d'accords, de conjugaison...et d'exceptions. De quoi effrayer tout écolier, du jeune âge au lycée.
Dans de telles conditions, comment est-il possible d'y associer le plaisir?
Peut-être d'abord en ressentant celui de lire. La prosodie d'une phrase à notre oreille, la beauté saisissante d'un personnage, le chemin prenant d'un récit. Qui n'a pas un jour aimé un livre? Et par là commencé à aimer les mots?
Ensuite en écrivant une lettre, une carte postale à un être qui nous est cher. Non pas un message court et simple par téléphone interposé, mais celui pour lequel nous prenons un autre temps plus posé. Quelques lignes où nous mettons les émotions simples que nous voulons transmettre, où nous nous projetons dans le plaisir que le destinataire aura à lire. Qui n'a jamais eu de satisfaction à écrire ainsi à ses parents, ses amis, l'amour de sa vie?
Ce sont dans ces petites choses que le plaisir peut germer.
Comme toute graine, il suffit d'un peu d'attention pour la faire éclore.
L'écriture plaisir devient alors ce que nous voulons créer, avec un crayon et quelques feuilles de papier. Elle peut être le nez rouge du rire, l'exutoire magique de l'imaginaire, le pinceau du poète, le baume de la guérison, une clé pour se libérer...
"Les vrais amis des phrases sont comme les fabricants de collier. Ils enfilent des perles et de l'or. Mais les mots ne sont pas seulement beaux. Ils disent aussi la vérité." E.Orsenna La Grammaire est une chanson douce.

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